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"Est-ce le message que l’Europe a souhaité envoyer : celui de privilégier une approche sacralisant le droit de propriété des auteurs, indifférente aux arguments montrant la proportionnalité de l’encadrement de ce droit vis à vis de l’objectif poursuivi ?"
Plutôt ironique !, comme argument, venant du lobby maximaliste du DA.
"Or ne nous y trompons pas : c’est bien l’objectif caché de la manoeuvre. Les titulaires de droits français sont engagés depuis plusieurs années dans une véritable croisade contre toute forme de gratuité. Au nom d’une conception maximaliste du droit d’auteur, ils souhaitent voir disparaître les exceptions au principe de l’autorisation préalable, qu’elles existent en droit ou en fait. Les mêmes organisations qui portent « l’exception culturelle à la française » en bandoulière à Bruxelles et clament que « la culture n’est pas une marchandise » quand il s’agit de s’opposer à des traités de libre échange reviennent en France avec un comportement de comptables et de boutiquiers pour soumettre le moindre usage à la caisse enregistreuse !"
Au-delà, voir l'avenir de la lecture
"La France est le pays de la consécration littéraire. Le système de prix repose sur l’idée de l’excellence alors qu’il n’y a pas de valeur absolue en littérature. On assiste à des polémiques sur des livres, on leur reconnaît une puissance symbolique. La littérature est suffisamment respectée pour que les pouvoirs publics l’aident financièrement, avec 10% sous oxygène artificiel. Mais il y a deux planètes: des prix littéraires avec une poignée d’élus enrichis grâce à la vente de leurs prix et en face, il y a la planète du quart-monde littéraire, avec une précarisation de l’écrivain de plus en plus grande. Des tombereaux de Musso du ruisseau…"
"demande-t-on aux fabricants de tables d’équiper gratuitement les classes «à des fins pédagogiques » ?"