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Nous ne prétendons pas révolutionner quoi que ce soit, nous voulons simplement aider à inverser la tendance de ces rapports. L’auteurice choisi, c’est elle ou lui qui dispose de la matière première, laquelle sera exploitée par une entreprise éditoriale qui va bénéficier de cette matière ; sans elle, rien n’est possible. S’il est une constante dans l’équation de l’univers éditorial, c’est bien celle-ci.
Que faire, donc, pour normaliser au mieux ces rapports ? C’est ici qu’intervient notre idée d’un contrat réellement collaboratif, lequel, dans sa forme actuelle, a été validé par une avocate spécialisée.
Je vais tâcher de présenter plusieurs exemples concrets emblématiques des différentes situations dans lesquelles je me suis trouvée en tant qu’éditrice littéraire depuis une dizaine d’années. Afin de ne pas rompre le rapport de confiance avec les auteurs, les exemples qui suivent sont tous légèrement arrangés, condensés, simplifiés ou complexifiés (on trouvera souvent deux auteurs en un).
Après plusieurs années de réflexion et d’observation, les créateurices du projet sont arrivé•e•s au constat suivant : l’édition française, et plus particulièrement l’imaginaire, boude une partie des auteurices. Elle reste encore pauvre en matière de diversité et d’inclusivité. C’est pourquoi, chez Le Labyrinthe de Théia, nous souhaitons porter un regard bienveillant et ouvert sur ces ouvrages qui trouvent difficilement leur place au sein de maisons d’édition. Que les auteur•ices soient novellistes ou romancier•e•s, issu•e•s de minorités ou non, une place au chaud les attend au cœur du Labyrinthe.
Par ailleurs, nous cherchons, au maximum, à faire travailler les indépendant•e•s français•e•s, comme les illustrateur•ices ou les maquettistes, et limiterons la production du merchandising à des fournisseurs européens.
De plus, nous avons choisi de ne pas passer, dans un premier temps, par la chaîne traditionnelle du livre, afin de limiter les risques financiers pour une jeune structure et éviter une surproduction d’ouvrages qui finiraient au pilon.
C’est pourquoi nous travaillerons avec The Book Edition pour l’impression à la demande, qui se charge également de notre distribution. Quant à la diffusion, il s’agira d’une microdiffusion, à charge complète de l’éditrice, qui sélectionnera avec soin les librairies indépendantes où seront placés les ouvrages. Ces ouvrages viendront directement de notre petit stock, que nous réalimenterons au fur et à mesure, en fonction des présences en salon et autres festivals littéraires.
"Revenons à la locution sensitivity reader."