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"Olivier Tesquet : Quand on me demande s’il faut davantage craindre la surveillance de l’État ou la surveillance des entreprises privées, ce que je crains surtout c’est l’alliage entre ces deux surveillances-là, c’est-à-dire que la surveillance par des entreprises privées peut servir ensuite des appareils d’État. Cela me semble être un vrai danger et, encore une fois, dans cet environnement surveillant où on est tous un peu participants et où, finalement, la température de la marmite se réchauffe, on ne se comporte plus tout à fait de la même manière les uns avec les autres. Je crois en la nécessité d’un discours techno-critique face à l’espèce de vague qu’on a, comme ça, face à nous, où les technologies s’imposent à des cadences toujours plus rapides sans aucun débat au fond, sans aucun débat sur leur légitimité et cela me semble assez dangereux, encore une fois."